Mercredi 14 février 2007
Arnaud, je connaissais ton visage tourné vers la vie, je fais semblant d’ignorer ton corps sur ton lit de mort.
Sida qui lamine les baby boomers et nous laisse orphelins des combattants de la première heure.
Tu rejoins la longue liste des infortunés, précautionneusement éliminés après un combat amer.
Et si ta disparition n’était que l’allégement d’un mal qui polluait ton existence, qui galvanisait aussi ton militantisme.
Au rayon sex-toy d’un grand magasin Parisien, j’observe l’insolence retenue d’un jeune couple d’amoureux et toujours la même ritournelle de cette différence roborative qui peut se payer très cher.
Alors, c’est notre promptitude à agir, associée à une vigilance sans faille, qui continuera à nous laisser gaillardement jouir dans ce sanctuaire lascif.
Sida qui lamine les baby boomers et nous laisse orphelins des combattants de la première heure.
Tu rejoins la longue liste des infortunés, précautionneusement éliminés après un combat amer.
Et si ta disparition n’était que l’allégement d’un mal qui polluait ton existence, qui galvanisait aussi ton militantisme.
Au rayon sex-toy d’un grand magasin Parisien, j’observe l’insolence retenue d’un jeune couple d’amoureux et toujours la même ritournelle de cette différence roborative qui peut se payer très cher.
Alors, c’est notre promptitude à agir, associée à une vigilance sans faille, qui continuera à nous laisser gaillardement jouir dans ce sanctuaire lascif.
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