Vendredi 7 septembre 2007
Ce matin d’août 2007, lorsque j’ai virilement enfourché mon vélib, j’étais loin de me douter dans quel gai pied j’allais m’embourber.
Il est 11h20 et le boulevard Bonne nouvelle porte déjà mal son nom. La dissonance des klaxons, les rugissements de moteurs et autres mauvais accords me font regretter la mélodie parfaite de la carte navigo sur sa borne amie.
Je suis en terrain hostile et la seule façon d’y échapper un instant c’est de lâcher la meute automobile bloquée au feu rouge, car dans Vélib il y a liberté.
Mais soudain l’étau se resserre. Un policier m’arrête pour contrôler mon identité. Il va m’abreuver de paroles moralisatrices, dresser mon insoumission sur un procès verbal pour ensuite m’assécher de 90 euros sans bouclier fiscal. Le principe constitutionnel de la proportionnalité des peines est bafoué. A cinq à l’heure sur vélib, les cheveux aux vents, je me brûle les ailes à un feu tricolore.
Je me sens comme un pigeon voyageur a qui l'on remet un pli et qui reprend son envol avec le sentiment d’avoir été plumé. Oui à vélo il ne faut pas griller les feux, il ne faut pas prendre de sens interdits ni rouler sur le trottoir, c’est marqué sur le guidon de la bête.
Vélib c’est une sorte de liberté surveillée avec des contraventions planchers et des risques de récidives. C’est aussi une agréable façon d’arpenter la Capitale pour trouver ce qui était inconnu, quitte à finir à découvert.
Il est 11h20 et le boulevard Bonne nouvelle porte déjà mal son nom. La dissonance des klaxons, les rugissements de moteurs et autres mauvais accords me font regretter la mélodie parfaite de la carte navigo sur sa borne amie.
Je suis en terrain hostile et la seule façon d’y échapper un instant c’est de lâcher la meute automobile bloquée au feu rouge, car dans Vélib il y a liberté.
Mais soudain l’étau se resserre. Un policier m’arrête pour contrôler mon identité. Il va m’abreuver de paroles moralisatrices, dresser mon insoumission sur un procès verbal pour ensuite m’assécher de 90 euros sans bouclier fiscal. Le principe constitutionnel de la proportionnalité des peines est bafoué. A cinq à l’heure sur vélib, les cheveux aux vents, je me brûle les ailes à un feu tricolore.
Je me sens comme un pigeon voyageur a qui l'on remet un pli et qui reprend son envol avec le sentiment d’avoir été plumé. Oui à vélo il ne faut pas griller les feux, il ne faut pas prendre de sens interdits ni rouler sur le trottoir, c’est marqué sur le guidon de la bête.
Vélib c’est une sorte de liberté surveillée avec des contraventions planchers et des risques de récidives. C’est aussi une agréable façon d’arpenter la Capitale pour trouver ce qui était inconnu, quitte à finir à découvert.
7 commentaires:
L'autre jour j'ai grillé un feu pour rouler sur le trottoir :) Pfff, faut que je fasse gaffe aussi.
Je vais peut-être passer pour une radadasse hystérique mais je trouve assez normal que les cyclistes se fassent allumer quand ils font des bonnes grosses conneries. Pour les toutes petites bêtises de rien du tout, j’ai quand même l’impression qu’il y a des pièges à Vélib et que tous les moyens sont bons pour distribuer des prunes.
Quand je dois en griller un pour prendre par exemple une piste cyclable ou éviter Répu pour aller à la station, je descends du vélo. j'ai le droit?
moi aussi, j ai failli me faire toper à griller un feu rouge au bout des premières 5min a tester le système...
heureusement, j ai été sauvé par mon 5e sens qui m a permis de stopper 5m après le feu en faisant un petit sourire au policier municipal qui me matait 25 m plus loin. BBBBRRRRR! je l ai échappé belle
Oui Dragonfly tu as le droit.. dès l'instant ou tu descends de vélo tu redeviens un simple piéton. On peut même parait-il griller un feu si on pose un pied à terre.. à vérifier..
bonsoir
(je suis arrivée ici par hasard, je ne saurais même plus dire comment)
Je ne comprends pas. Vraiment. Je marche beaucoup. Cela fait des années que je considère les automobilistes comme des psychopathes avec qui il est inutile de discuter. Depuis 1 ou 2 ans, les cyclistes me font le même effet. Oui, il y a des feux, les cyclistes y sont soumis. Si ce n'est pas bien, fondez le parti des "cyclistes contre le code la route" et faites-vous élire. Je dis ça juste parce que, quand par bonheur j'arrive à travers au feu rouge/auto - vert/piéton boulevard de la Chapelle le soir, j'ai plus peur des cyclistes que des autos. Et en plus ils se permettent de m'insulter si je râle de les voir me frôler en brûlant le feu.
Finalement je me dis que ces gens qui se piquent d'être écolos et sportifs, etc... sont les mêmes individualistes forcenés que les autres, et appliquent la loi de la "jungle", dont les piétons constituent l'élément le plus faible (et encore, je n'ai ni canne ni fauteuil roulant, je n'ose imaginer...)
Il faut vraiment être un piéton ou un automobiliste pour ne pas comprendre pourquoi les cyclistes grillent les feux. 2 raisons: la première c'est que tu préfères être loin des voitures lorsqu'elles démarrent allegrement avec un coup d'accélérateur capable de griller les poumons les mieux accrochés. La seconde c'est qu'a moins d'être champion, tu roule à un petit 10 km/h alors si tu veux arriver quelque part dans des délais décents mieux vaut ne pas t'arrêter toutes les 2 min (sans compter la perte de dynamique à chaque fois, n'oublions pas que le velo se meut à coup de pédales).
Donc merci d'épargner les 'c'est bien fait pour vous, vous avez cas respecter le code de la route' montez plutôt sur un vélo et dans 15j on en rediscute.
Cyclopédiques salutations
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