Sueur en series


Lundi 11 juin 2007


Ce soir, je suis retourné à la salle de sport après un mois en roue libre. Pour me remettre en selle, je commence la séance par une demi heure de Life Fitness, parce qu’on est assis et parce la vue est imprenable sur le plateau de musculation. Le Life Fitness est ce que la technicienne de surface est à la femme de ménage, à savoir un banal vélo d’appartement version Electronic Arts. On peut même poser ses mains sur les moniteurs les capteurs et attendre avec fébrilité son verdict cardiaque.
A cette heure de fin de journée, le public est essentiellement gay et masculin. Une jeune fille rondouillarde flanquée d’un jeune beur filiforme fait office d’ovni. Car ici, les codes sont clairement identifiés ; torses surdimensionnés, tee shirts saillants, cheveux courts et regards qui en disent long.
Quelques mignons affichent des mines rougeaudes ; premiers stigmates du bronzage version quais de seine.
Au milieu de cette jungle d’acier et de skaï noir, je déambule parmi les claquements de bises, les râles post développé-couché et les reliefs majestueux des muscles qui se bandent.
Jérôme pointe enfin le bout de son maillot Dia et je salue son audace de braver l’oligarchie Aussiebum qui trouve en ses lieux ses plus fidèles sujets.
La séance tourne finalement au batifolage car le club de sport offre quand même cette capacité à pouvoir folâtrer tout en cultivant sa virilité.

1 commentaire:

AdaM a dit…

j'aime beaucoup " cultiver sa virilité " au club med gym lol
;-)