Gay à tendance Œdipienne


Dimanche 25 février 2007


L’amour maternel ceint mon cœur d’homme comme un bandeau sur le front d’un enfant.
La mère, c’est le soleil intégriste de mon existence autour duquel je gravite, jusqu’à l’insolation. C’est aussi comme une viande filandreuse que je voudrais parfois recracher mais que je garde en bouche comme la tétine régulatrice de mes jeunes années. C’est enfin comme une bouleversante relation adultérine qui participe à l’accomplissement de soi.
Je n’ai jamais vu dans ses yeux plissés une quelconque remise en cause de la somptuosité de notre relation.
Je lui rends visite comme si j’allais au sauna. Je m’assieds sur le canapé en cuir du salon et je profite de cet amour sec et chaleureux qui m’enveloppe progressivement et fait battre mon cœur un peu plus vite. Je repars laver de la torpeur imbécile de ceux qui ne m’aiment pas et gorgé d'une forte inclination d’ordre amoureux.
Pourtant, il ne faut pas s’y tromper, la méthodologie implacable de la vie impose aussi de se construire une vie humaine à part, dépoétisée, pour ne pas affronter le tumulte de l’existence comme un cornichon.
Maman, la filiation légitime qui nous unit résistera aux égratignures du temps, à ma sexualité dévoreuse de heurts familiaux, à l’indissolubilité du lien qui unit une mère à son fils.

Aucun commentaire: