Samedi 1 novembre 2006
Tous les ans, à la même époque, une interrogation me taraude tel un leitmotiv : comment vais-je pouvoir échapper à la fameuse sauterie familiale de Noël.
La où certains se réjouissent à l’idée de déguster la succulente dinde farcie aux marrons où d’autres rêvent déjà de gober l’huitre Marennes d’Oléron et de croquer quelques macarons verts Ladurée, je désespère de trouver une sortie honorable à ma souffrance.
Pourtant, point de salut face à cette incroyable machinerie trans-générationnelle que représente Noël.
Imaginez que fin octobre, les boules, guirlandes et autres figurines sont déjà proposées à la vente dans les grands magasins du bd Haussmann, alors comment moi, homo erectus lambda, puis-je résister à une telle pression économico-familiale et religieuse et vivre ma journée du 25 décembre en totale liberté de penser et d’agir.
La solution serait de profiter d’un coquillage avarié pour leur cracher au visage ma vraie nature, ma réelle lassitude face aux non-dits, aux mensonges, aux interrogations légitimes de parts et d’autres.
C’est décidé, cette année je n’irai pas. Je pense cela à chaque fois et pourtant le moment venu, je m’exécute comme un bon fils, neveu, petit-fils, cousin, toutou que je suis.
Quand trouverais-je enfin la force sinon le courage de faire sauter le bouchon de la vérité et de pouvoir enfin trinquer à notre bonheur à tous.
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