Etats d'ames

Samedi 7 juillet 2007

Vendredi soir, je suis rentré à pied du travail. J’ai avalé les kilomètres comme un gros plat fade de spaguettis que l’on n’arrive pas à terminer, quand les yeux sont plus gros que le ventre et la forme plus petite qu’envisagée.
En ce début juillet, les automobiles ont déjà délaissé le bitume Parisien pour aller s’oxyder le derrière le long des littoraux aux marais salins.
Tant mieux, l’espace est plus libre. Des touristes Finlandais apprennent à commander un petit noir et de jeunes militaires des pays de l’est crapahutent vers la Gare du Nord.
Je sors d’une boulangerie avec un gros flan au coco, j’y puise l’exotisme qui me manque à l’approche du métro poissonnière.
Je déguste ma pâtisserie comme on marche sur des œufs, comme un des derniers plaisirs qui s’achète, celui réservé aux vieux édentés à qui la vie ne sourit plus, celui qui vous donne tout et à qui vous ne rendez rien.
Je croise un jeune homme qui me regarde et je me demande sans me retourner quelle faim l’anime. Mais ce soir j’ai la poisse. Je m’empifre de sucreries et je vais dans le sens contraire des beaux malabars.
La route est encore longue devant moi. Elle passera à la croisée des chemins dont j'ignore la direction future, elle passera aussi par la jouissance sur un parcours branlant.

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