Cousins non germains


Samedi 24 mars 2007

L’industrie du x fait feu de tout bois. Depuis un certain temps et avec un succès grandissant, elle écume les cages d’escaliers et les parkings mal éclairés pour dénicher de jeunes banlieusards susceptibles de nous faire fantasmer.
Brutalement, on se découvre des liens de parenté avec tous ces petits durs puisqu’on nous dit que ce sont nos "wesh cousins" et qu’on les kiffe grave.
La mise en scène vaut alors son pesant de cacahouètes, tant elle réduit l’individu à l’état d’objet.
Le réalisateur reprend à son compte les ingrédients de faits réels et dramatiques tels que l’humiliation, le viol, la violence, les insultes, la promiscuité des lieux, pour nous servir un idéal de jouissance.
Le passif est présenté comme une salope, l’actif comme un pilonneur au cœur de pierre avec en bonus un idéal fantasmatique; le ‘rebeu’ qui croise un ‘céfran’ pour lui faire la misère.
Finalement le porno trouve enfin une activité salariée honnête à nos lascars, on le remercie.
On réalise aussi que le gay fantasme sur un modèle hétéro, masculin, brutal, macho, bien éloigné du profil standard habituel du Marais.
Nul besoin donc d’investir la cosy rue des archives, de se parfumer au JP Gauthier, de se tartiner de crème Nickel, de dévaliser Conrad Shop, si une cave humide de Mantes la Jolie suffit à notre bonheur.


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