Séance Pékinoise ou le tai-chi-chuan

Dimanche 5 novembre 2006
Aujourd’hui, j’ai retrouvé Jérôme, mon fidèle compagnon d’infortune (souvenez-vous de séance Royale) pour une partie de boxe des ombres.
Mais de quoi parle t-il ce fils de la République, aurait-il cédé aux sirènes des cigarettes qui font rire ? Point de tout cela bonne gens, en fait tout à commencé vers quatorze heures trente quand pour la première fois je me suis laissé glisser vers l’inconnu et que j’ai poussé la porte d’un cours d’art martial.
Il faut dire que dans ma vie de tous les jours je ne pense pas être un être martial. J’essaye tout juste d’être impartial ou au pire combatif alors l’idée de frapper ou pire de me faire frapper pendant une heure ne m’enchantait guère.
Pourtant dès les premières secondes le ton fut donné.
Il y eut tout d’abord la vision du professeur, un rassurant et guilleret quinquagénaire bedonnant, aux yeux légèrement en amande, et dont le tee shirt ample laissait imaginer quel jeune adulte athlétique il eut été.
Ensuite de petits hauts parleurs puissants se mirent à diffuser une douce musique ininterrompue, aux sonorités monocordes et criardes qui incitait plus à l’apaisement qu’au combat.
Et là, avec toute la sérénité d’un grand sage Taoïste j’ai découvert le tai-chi-chuan, un art qui comporte principalement des méthodes de maîtrise de la respiration et des gestes. Le pratiquant se bat contre un adversaire imaginaire, d'où le surnom de "boxe du vide" ou "boxe des ombres". C’est l'art martial le plus pratiqué au Monde.
En fait il s’agit d’effectuer des mouvements lents et souples dans lesquels respiration et concentration jouent un rôle clé.
A la fin du cours, je suis détendu et relâché et je me surprends à injecter au mot martial un peu d’humanité et de douceur.

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