Juste le meilleur


Mardi 3 Octobre 2006

Parmi les décorations, les distinctions honorifiques et autres ordres de chevalerie, il est une reconnaissance dont la sobriété du nom est inversement proportionnelle à la grandeur des faits : la médaille du juste des Nations.
Tout se passe sous la France de Vichy à l’époque ou certains collaboraient pendant que les autres résistaient , ou certains se taisaient pendant que d’autres agonisaient.
Et la, des français ordinaires ont su ne pas se laisser aveugler par la haine et la lâcheté et venir en aide à des hommes, des femmes et des enfants persécutés.
Qui se souvient par exemple de Roger Belbeoch, un jeune policier de vingt et un ans affecté au XIIe arrondissement de Paris qui fabriquait de faux papiers d’identité qu’il remettait à des juifs. De Bernard Gandrey-Réty un jeune homme de dix-neuf ans qui vivait seul dans l’appartement parisien de ses parents et qui cacha la famille Nerville pour leur éviter les rafles.
Nos Héros d’aujourd’hui ont bien changé, ils empêchent des ballons d’entrer dans des buts ou luttent pour une première place dans les hits parades.
Mais quel est donc cet assentiment général qui rend le banal flamboyant et laisse l’extraordinaire presque dans l’oubli.
C’est la que la notion de juste intervient, elle vient du Talmud et sert à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs.
Le Mémorial Yad Vashem décerne le titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah ont aidé des Juifs en péril, au risque de leur propre vie, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre.
Alors, aux grands sauveteurs de la dignité humaine et de l’honneur de leurs compatriotes la patrie reconnaissante .