Dimanche 23 Novembre 2008
Aujourd’hui j’ai lézardé sur la toile. Sous le soleil de ma lampe halogène, j’attends en vain un rayon de lumière doré. Vers quinze heures, il entre enfin par la fenêtre de mon live Messenger, car c’est bien de vie dont je vais vous parler ; celle qui irradie le visage vif-argent d’un homme, qui met aux piloris les lymphocytes et qui lisse les effets du temps comme une insuffisance acquise.
Samuel vient de fêter ses vingt six ans, il a le doux accent des iliens méridionaux, noyé dans l’éclatante finesse d’une ile de beauté.
La conversation s’engage, absence, questions, silence… il finit par me cracher le morceau sur sa jeune séropositivité et cela me troue le cul, comme un rugissement de douleur pendant l’empalement.
La capote a craqué, mais le bonhomme a les nerfs solides. Il fait face dignement. Il écrème vaillamment ses velléités de vengeance envers l’enculé qui ne lui a rien dit.
Ensuite, je me lance dans un discours d’inauguration ; il va te falloir appréhender de nouvelles sensations, dompter des émotions à effets secondaires, calquer parfois ton existence sur celles de tes compagnons d’armes. Je sais d’ailleurs que tu y penses sans cesse, alors que le temps se fait plus changeant et asymptomatique.
Sam, la vie vaut bien la peine d’être vécue en effet, les obstacles qu’on place sur les pistes de courses sont franchis par l’affirmation vigoureuse des personnalités, comme un remède.
Samuel vient de fêter ses vingt six ans, il a le doux accent des iliens méridionaux, noyé dans l’éclatante finesse d’une ile de beauté.
La conversation s’engage, absence, questions, silence… il finit par me cracher le morceau sur sa jeune séropositivité et cela me troue le cul, comme un rugissement de douleur pendant l’empalement.
La capote a craqué, mais le bonhomme a les nerfs solides. Il fait face dignement. Il écrème vaillamment ses velléités de vengeance envers l’enculé qui ne lui a rien dit.
Ensuite, je me lance dans un discours d’inauguration ; il va te falloir appréhender de nouvelles sensations, dompter des émotions à effets secondaires, calquer parfois ton existence sur celles de tes compagnons d’armes. Je sais d’ailleurs que tu y penses sans cesse, alors que le temps se fait plus changeant et asymptomatique.
Sam, la vie vaut bien la peine d’être vécue en effet, les obstacles qu’on place sur les pistes de courses sont franchis par l’affirmation vigoureuse des personnalités, comme un remède.
* Son prénom a été changé volontairement.
2 commentaires:
Trouve-t-on vraiment des mots adéquats quand quelqu'un se prend méchamment en travers de la gueule une telle chape de plomb ?
Je me pose la question en lisant ton billet et je ne sais quels seraient mes mots ou ma réaction.
moi des accidents de capotes... j'en ai eu qqs uns. du bareback, jamais pratiqué. mais apparemment, la parole ne suffit pas pour le personnel médical...
y a pas plus connes que certaines infirmières des CHR / CHU, pleines de jugements et de préjugés moraux. et vas-y que j'te fais la leçon "j'veux plus vous voir ici hein ?", genre, "on a des vrais patients à soigner"... j'aurais largement pu porter plainte contre ces connards.
et leurs médecins c'est pareils. pétris, engoncés dans leurs convictions morales judéo-crétines...
aux urgences... bilan mitigé (qd la caopte a le mauvais goût de craquer un week-end)...
ça doit être pire maintenant. maintenant qu'il n'y a plus de campagnes de prévention, plus rien. dans notre malheurs, on a de la chance. Boutin est au Logement, pas à la Santé ou à la Famille parce que là, mes petits amis, on douillerait sévère...
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