Lundi 23 juillet 2007
Je me tenais à l’extrémité de la jetée. De fines gouttes d’eau arrachées à la crête des vagues viennent brumiser mon visage, le vent alizé se charge de me le sécher. J’aperçois sur la plage comme une nuée de mouches à visage humain et j’apprécie en silence d’échapper à tout ce bourdonnement. Mes lèvres absorbent le goût salé de l’horizon mais déjà il me laisse un peu amer, je reste sur ma faim.
Je n’ai pas su accorder mes nuits au rythme du ressac, va et vient qui se noie dans l’écume des corps jusqu'à vous faire mousser de plaisir. Tout juste me suis-je posé un soir sur la bite d’amarrage du vieux port.
Face à l’océan, je me mets à rêver d’Afrique, de pêches aux trésors et de poissons fumés. Je redessine la carte du monde comme le dernier des thons mais je me souviens de son histoire comme un papier calque.
Pourtant il est temps de lever l’encre. L’antique souvenir de ma vie citadine commence à refaire surface.Et vous la bas sur vos serviettes éponges, vous devriez en faire de même. Vos culs violacés n’en peuvent plus d’absorber votre soif d’uvb.
Il n’y a de bonnes vacances que celles où l’on ne se brûle pas les ailes.
1 commentaire:
Un peu acide comme billet, non?
J'aime bien! :)
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